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Il a renforcé ma conviction qu ’ il était impératif de briser les barrières existantes entre ces régions , de mettre en lumière des récits trop souvent ignorés et de contribuer à une meilleure représentation des réalités africaines sur la scène internationale .
Flashmag ! Issue 158 March 2025
Flashmag : Quelles ont été les principales inspirations qui ont guidé votre carrière jusqu ’ ici ? Priscilla Wolmer : Je suis d ’ origine guadeloupéenne , et la Guadeloupe , cet archipel français au cœur des Caraïbes , porte en elle une histoire marquée par la colonisation , l ’ esclavage et les migrations . La traite négrière a arraché des millions d ’ Africains à leur terre , les réduisant en esclavage , les contraignant à bâtir , à survivre , à résister . Mais cette histoire n ’ est pas qu ’ un lointain héritage : elle vit en moi , elle façonne mon regard , mes valeurs et ma voix . Ce lien indélébile entre l ’ Afrique et les Amériques , entre l ’ héritage et l ’ émancipation , est le socle de mon parcours . Il nourrit ma vision , oriente mes choix et donne du sens à mes engagements . Derrière ma citoyenneté française , il y a quelque chose de plus profond , de plus viscéral : ma créolité . Un métissage d ’ influences , une richesse culturelle et spirituelle qui m ’ accompagne à chaque instant . C ’ est cette identité plurielle , cette mémoire vivante , qui m ’ inspire et donne une direction à tout ce que j ’ entreprends .
Attitude is communication
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Flashmag : Quels défis avez-vous rencontrés en tant que femme dans le monde des médias et de la communication ? Priscilla Wolmer : Évoluer en tant que femme dans le monde des médias et de la communication , c ’ est faire face à une série de défis , souvent liés aux stéréotypes de genre et de race . Dans un secteur où les décisions sont majoritairement prises par des hommes issus des élites , il m ’ a fallu batailler pour être entendue et respectée . Ma place n ’ a jamais été acquise d ’ emblée ; j ’ ai dû affronter des préjugés liés à ma double identité , à la fois en tant que femme et en tant qu ’ antillaise . Je me souviens encore d ’ un certain Dominique Calace de Fer Luc qui m ’ avait lancé : « C ’ est une affaire sérieuse , le journalisme . » Comme si mon identité remettait en cause ma légitimité . Ce type de remarques illustre bien l ’ une des premières barrières que j ’ ai dû briser : prouver ma légitimité dans un univers où la diversité n ’ était pas encore une priorité .