Flashmag Digizine Edition Issue 68 April 2017 | Page 29

Aviez-vous idée que vous finiriez photographe, car c’est un euphémisme que dedire, que vous êtes l’une des meilleures camera de la place parisienne comment s’est réalisée cette conversion ?

: Je suis le premier surpris par cette reconversion, car mon rêve était de devenir Directeur artistique d’une grande marque de cosmétiques …ayant atteint un plafond de verre et très en colère, j’ai démissionné de mon poste de formateur pour une grande enseigne parisienne. J’ai pris le temps de la réflexion, car malgré ma déception, Le milieu de la beauté m’a beaucoup apporté. Contacts, Grande expérience etc. Donc avec mes économies, je me suis équipé en matériel photo, j’ai choisi ma niche …

And Voilà

Afro activiste vous avez notamment fait du lobbying auprès de Condé Nast l’éditeur américain de magazines, afin que cette compagnie publie enfin une édition Afrique de leur fleuron le magazine Vogue vous y recevrez une fin de non-recevoir et créerez Winkler en mars 2011 comment aviez-vous vécu ce refus de Condé Nast ?

Tranquille, c’est leur choix et je le respecte car d’après leurs dires L’Afrique n’était pas leur cible.

Avec Winkler pensez-vous que vous avez apporté une solution, comblée le vide d’un magazine qui

Représenterait la beauté africaine ?

Non pas du tout, d’ailleurs j’ai arrêté le magazine, faute d’annonceurs …je pense que c’était un

Peu tôt de ma part car pour Beaucoup, Acheter un magazine de mode n’est pas une priorité…. Etes-vous conscient que la redéfinition de la beauté africaine dans des canons qui lui sont propres vont à l’encontre des intérêts d’un marché de plusieurs milliards de dollars ; car la femme noire occidentalisée, consomme déjà les produit de beauté mis à la disposition de la femme blanche à laquelle elle se force de ressembler, hors avec les mouvements Afro et cosmétique afro, les tresseuses africaines de Paris de New-York ou de Montréal devraient se professionnaliser d’avantage pour répondre à la demande, pareil pour le restant de l’industrie vestimentaire et cosmétique à l’heure qu’il est y a-t-il assez de structures pour répondre aux besoins de la beauté noire ? Il n y a toujours pas d’école en occident ou l’on apprend à tresser à l’Africaine par exemple ? et certains produits Afro ont par exemple été interdits par les autorités française il ya quelques années ?

Je viens du milieu de la coiffure et du maquillage, Oui il y a eu quelques soucis de formation de grandes enseignes en ce qui concerne le cheveu et la peau noire …mais les choses évoluent dans le bon sens, car aujourd’hui www.lecoledeparis propose de se former et perfectionner sur les cheveux Afro.

On a comme une certaine gêne de parler du comportement des consommateurs d’origine africaine qui ont souvent du mal à accepter de consommer ce qui est produit par les membres de leur communauté. Selon vous à quoi cela est dû ?

Pour ma part il y a plusieurs explications à consommer du Made in Africa, par les africains. L’Afrique a trainé depuis des siècles une image assez négative, dans plusieurs secteurs économiques, et je pense qu’il y a une nouvelle génération qui fait du rebranding de L’Afrique et qui, malheureusement

Doit faire face à cette défiance, mais je reste optimiste car les mentalités évoluent très vite

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