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Flashmag! Issue 159 April 2025
Amazon contrôle les infrastructures logistiques essentielles. Le site X d’ Elon Musk devient une place publique de facto, où la modération est soumise au bon vouloir de son propriétaire. Nous assistons à la privatisation de la souveraineté, où les PDG agissent comme des monarques numériques, non élus et non responsables, régnant sur des milliards d’ utilisateurs. L’ IA n’ est plus seulement un outil, elle devient rapidement un gardien des opportunités. Les algorithmes déterminent les notes de crédit, la visibilité des emplois, les flux d’ informations, les condamnations judiciaires et bien d’ autres choses encore. À mesure que les systèmes d’ IA deviennent plus autonomes, ils pourraient imposer la conformité par le biais d’ une gouvernance optimisée par les machines, les êtres humains étant réduits à des entrées de données dans un système qui privilégie l’ efficacité par rapport à l’ empathie. Imaginez un monde où chaque action est notée, classée, filtrée et jugée par des machines formées à partir de données biaisées et d’ objectifs d’ entreprise.
Pas d’ échappatoire?
Certains évoquent les technologies décentralisées – blockchain, réseaux peer-to-peer, alternatives open-source- comme moyens de sortir du système. Mais que se passe-t-il lorsque ces technologies sont elles aussi cooptées? Ou pire, criminalisées? Si les plateformes dominantes s’ alignent sur les pouvoirs publics, les alternatives peuvent être diabolisées comme dangereuses, non réglementées ou subversives. Les outils mêmes conçus pour s’ affranchir du féodalisme numérique pourraient être assimilés, voire interdits.
La résistance est-elle possible?
Il est facile de se sentir impuissant face à cette technocratie rampante. Les efforts réglementaires tels que le GDPR ou les poursuites antitrust américaines sont souvent trop lents, trop
fragmentés et trop facilement contournés.
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