Flashmag Digizine Edition Issue 92 April 2019 | Page 26

Oui, je pense que la spiritualité africaine peut aider à la progression de notre évolution sociale africaine, en particulier pour la jeunesse, les influences ou le «lavage de cerveau» a conduit les jeunes à oublier des enseignements anciens tels que Respecter nos aînés. Si nous pouvons revenir à la façon dont les Africains faisaient les choses, il sera facile de ne pas se perdre, quand on évoluera en tant que peuple, on pourra alors adopter la «rectitude sociale» sans que cela ne change qui on est.

Peu de femmes artistes ont occupé la scène de la musique Reggae. Alors, tout en développant votre carrière sur un genre dominé par les hommes, avez-vous le sentiment d’ouvrir une nouvelle voie?

C’est très difficile pour les femmes, en particulier dans le Reggae, mais des femmes puissantes comme Tanya Stephens, Queen IAfrica et bien d’autres encore, ont ouvert la voie à ma génération. C’est un honneur d’être nommée parmi des femmes aussi talentueuses qui œuvrent à la création d’opportunité pour d’autres femmes.

Comment être une femme impacte votre création artistique?

Je pense que cela m'aide beaucoup, dans la patience, la compassion envers mon équipe et mon écriture a plus d'aspects émotionnels que mes homologues masculins.

La femme sur scène est-elle différente de la femme à la maison? Est ce que etre une femme célèbre vous facilite la vie? Dans quelle mesure le fait d'être musicienne a eu une incidence sur votre relation avec les autres membres de la société?

Je suppose que les deux sont différents, l’un est calme et détendu, jouant avec ses neveux et nièces profitant du temps en famille. L’autre panique sur scène en espérant que tout se passera comme prévu et s’assurera que tout le monde s’amuse (rire). Préoccupée par ses affaires et très sérieuse lors des réunions.

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Être «célèbre» me permet de socialiser plus facilement, parce que je suis un peu timide, je sais que si je me fie à mes performances sur scène, personne ne peut le dire, mais il est plus facile de prendre part à une conversation quand elle commence par vous, fondamentalement (rire). J'essaie d'équilibrer les deux, mon travail et ma vie privée.

La musique Reggae a une base de fans énorme en Afrique du Sud principalement en raison de l'histoire trouble de l'apartheid. James Mange, artiste reggae et ancien chef de la résistance, a été le premier prisonnier rastafarien à Robben Island aux côtés d'activistes anti-apartheid tels que Walter Sisulu et Nelson Mandela. Cependant très peu d'artistes en Afrique du Sud semblent adopter la musique Reggae, pourquoi selon vous?

La musique Reggae a joué un grand rôle dans le mouvement anti-apartheid. Des messages codés ont été envoyés aux activistes du pays par le biais de la musique afin que les colonisateurs ne découvrent jamais leur teneur . Mon père était l'un de ces artistes qui ont amené le changement par la musique.

La relation entre l'Afrique du Sud et le reggae post-apartheid était difficile, car il faut maintenant la percevoir comme une musique tout simplement, lorsque tout le monde se souvient du rôle qu'elle a joué dans le mouvement qui existe encore à ce jour. Cela prendra un certain temps, mais nous, les jeunes, essayons de ne pas représenter le Reggae uniquement en tant que véhicule de mouvement, mais également de l’ouvrir aux masses afin qu’elles jouissent d’une musique aussi belle.

Cet état d'esprit grandit et le gouvernement s'est impliqué il y a quelques années afin que le reggae sud-africain ne meure jamais.

Dans les années 90, l'Afrique du Sud devenait une plaque tournante de la musique africaine. Par exemple, avec l'organisation des prix Kora, j'ai accueilli l'un des artistes principaux de l'événement des années 90. Il pensait qu'il était censé y avoir un suivi qui ne s'est pas produit. Maintenant, en 2019, les points chauds de la musique africaine ont radicalement changé vers