Flashmag! Numéro 156 Janvier 2025 Flashmag! Issue 156 January 2025 Flashmag! Numéro156 Jan. 2025 | Page 32

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On a ensuite eu la chance que Manu Dibango nous prenne sous son aile et , grâce à ses conseils et à son soutien , nous permette de devenir plus professionnels en jouant tous les soirs dans son cabaret , “ Soir au Village ”, à Yaoundé .
Flashmag ! Issue 156 January 2025
Flashmag : lors de vos premiers pas dans l ’ arène musicale , dites-nous quelles furent vos sensations lorsque pour la première fois vous êtes montée sur un podium , à quelle occasion et où était -ce ? Koko Ateba : J ’ habitais encore à Douala et , pendant les vacances , j ’ allais à Yaoundé , dans ma famille . Un après-midi , avec mes nièces , on est allés au “ Philanthrope ”, célèbre cabaret de Mvog Ada , à Yaoundé . J ’ étais très timide , en fait . De plus , le groupe qui se produisait comptait des gens comme Moustick Ambassa , Ambroise Voundi etc .… mes nièces m ’ ont pratiquement poussée sur scène en disant : “ vas donc jouer pour de vrai , tu nous casses assez les oreilles à la maison ...”! c ’ était la première fois que je jouais sur une guitare électrique ... c ’ était terrible ! et c ’ est là que j ’ ai su que c ’ est vraiment ce que je voulais faire ! j ’ avais 15ans !
Flashmag : en 1989 , vous avez des démêlés avec le pouvoir politique de votre pays d ’ origine le Cameroun pouvez nous éclairer sur cette période sombre de votre carrière ? Quels leçons avez-vous tirez de cette expérience ? Du point de vue personnel et musical ? Koko Ateba : oui ! C ’ est une histoire en fait très simple et terriblement malheureuse ! Ma carrière commençait à vraiment décoller et j ’ avais été invitée à chanter pour le président de la République à une soirée officielle ! Je répète avec l ’ Orchestre national , les chansons sont choisies par les officiels , etc ., tout se passe bien , mais quelques jours plus tard , je suis arrêtée et emprisonnée à la BMM ( brigade mixte mobile , prison politique ) pendant 2 mois et demi , on interdit mes chansons sur les radios et télés , etc ., sous le prétexte que j ’ avais blessé la première dame de l ’ époque ,

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