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C’ est ainsi que l’ idéologie de la transparence a enfanté la société de la surveillance, et que le rêve d’ un marché libre a accouché d’ un esclavage sous contrat. Les démocraties occidentales, rongées par le cynisme et les inégalités, ont ouvert la porte à ce qu’ elles redoutaient le plus: un autoritarisme élégant, connecté, rentable. Les GAFAM— jadis simples entreprises— sont devenus les architectes d’ un monde sans citoyens, peuplé d’ utilisateurs dociles et d’ âmes sous abonnement. Ce monde-là n’ a pas surgi d’ un coup d’ État, mais d’ un clic collectif. Ce n’ est pas la dictature qui a conquis la démocratie— ce sont les démocraties qui ont livré la clé. Et désormais, dans les déserts numériques du XXIᵉ siècle, une nouvelle génération se prépare à la dernière bataille: celle du futur contre le système, celle des humains contre leurs créateurs du virtuel qui a tôt fait d’ asphyxier la réalité la rendant conforme a un idéal de l’ imposture ou populisme rime avec capitalisme. Aussi au lieu de se perdre dans tous ces ismes il faut bien qu’ à Flashmag nous puissions enfin raconter ce qu’ est le monde dans lequel nous allons inexorablement, le narratif compte plus que jamais; l’ entendement de la populace mondiale est mis à rude épreuve; alors, il faut lui raconter de belles histoires comme on le faisait pour les enfants au coucher, afin qu’ elle se réveille sur que l’ on espère un jour nouveau.
Flashmag! Edition 166 Novembre 2025
Le réveil brutal d’ un rêve manipulateur
Pendant que nous regardions les écrans de nos téléphones intelligents, le monde s’ est Matrix-isé. Les écrans ne sont plus des fenêtres, ce sont des portiques. Le flux n’ informe pas: il conditionne. Les lunettes de réalité augmentée ne superposent pas le réel: elles le remplacent.
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