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sont un système qui tétanise les populations, les résignant à observer sans réagir l’ agonie lente de leur pays entre les mains d’ une élite gérontocrate et cleptocrate.
• En Syrie, après des années de guerre, certains civils ont fini par voir Bachar al-Assad comme un « moindre mal ».
• En Russie, Poutine a su transformer le chaos des années 1990 en argument pour un pouvoir autoritaire, en échange de l’ ordre social.
• Au Tchad ou au Soudan, des coups d’ État militaires sont parfois acceptés comme“ solution provisoire”, simplement parce qu’ ils interrompent le chaos. Le désespoir devient un outil de consentement. Dans les pays où le pouvoir a longtemps manipulé l’ opinion, même après la chute du régime, le citoyen reste passif. Il attend un“ sauveur”, il doute de la possibilité du changement, ou pire encore: il se méfie de ceux qui veulent penser autrement. C’ est ce que l’ on observe au Cameroun, au Togo, en Algérie, en RDC, où le désenchantement politique coexiste avec une acceptation résignée de l’ ordre établi. Et soudain la seule logique qui s’ impose, devient une navigation aveugle dans le paranormal.
L’ exutoire de l’ occulte
Face à l’ impuissance politique, à la misère endémique et à l’ impunité des élites prédatrices, de larges pans des populations africaines désabusées se tournent vers les pratiques mystiques comme ultime recours. Lorsque l’ État n’ offre ni justice ni avenir, lorsque les urnes sont truquées et les révoltes écrasées, beaucoup finissent par croire que seule une force invisible— divine, ancestrale ou occulte— peut infléchir leur destin. Ce phénomène n’ est pas nouveau, mais il s’ intensifie dans les contextes où la rationalité civique est systématiquement dévalorisée. À la place de l’ engagement politique, s’ installe alors un mélange de résignation et d’ espérance magique: les jeunes fréquentent des marabouts pour « débloquer leur avenir », les commerçants multiplient les rituels pour protéger leurs maigres gains, et certains politiciens eux-mêmes
Flashmag! Edition 163 Aout 2025
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