Flashmag Digizine Edition Issue 90 February 2019 | Page 24

Le spectacle a été joué en Guinée Conakry où l’excision est très répandue, le dialogue clitoridien, comme vous l’appelez, a été très bien reçu. Je veux y voir le signe que les mentalités changent.

De votre carrière d’artiste quel est l’anecdote qui vous a le plus marqué ?

Quand ma mère a vu pour la première mon spectacle Je Demande La Route au festival du Chaînon-manquant à Laval

Votre métier d’artiste a-t-il une influence sur votre vie de femme? L’un est distinct de l’autre ou alors ces vies forment un bloc homogène?

C’est une question difficile, être comédienne c’est un métier un peu à part. Lorsque je travaillais dans la mode, j’avais un emploi du temps clair, mes journées avaient un début et

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je demande la route

roukiata ouedraogo

Extraits

une fin, j’avais des Weekends. Pour les artistes, le temps professionnel est intimement fusionné à la vie privée. L’écriture des chroniques, la répétition des spectacles cela se fait à mon domicile, sur un temps qui est celui de ma vie privée. Mais c’est le lot de tous les intermittents. Nous avons choisi cette vie. Elle peut être parfois épuisante mais elle est aussi très libre.

Africaine ayant émigré en France le grand débat des communautés reste celui de l’immigration. En France certains ne veulent plus des immigrés, tandis qu’en Afrique certains continent de penser que l’immigration reste une voie de salut. À votre avis quelle est la juste mesure doit on immigrer si on a les moyens? Et de l’autre côté doit on fermer ses portes aux émigrés. L’immigration n’est-elle pas devenue un problème par ce que justement il y’a eu une faillite entre les rapports nord-sud dont le déséquilibre dans les échanges commerciaux qui ont entrainé une misère intense du sud?