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Flashmag November 2018 www.flashmag.net
Cela diminue vraiment la qualité et il est très difficile de dire aux enfants, vous devez aller à l'école en premier et apprendre ceci avant de pouvoir faire cela. Certaines personnes ne veulent pas entendre ça. Je pense que pour les jeunes qui souhaitent faire carrière dans la musique, il est important d’apprendre les bases. Des centaines de milliers de personnes ne m'écoutent peut-être pas tout le temps, mais je sais que la musique que je fais est sincère parce que je l'ai maîtrisée et qu'elle affecte les gens de manière positive dans leur vie et je pense que c'est ce qui compte.
Il y a une crise dans la musique noire, certains pensent qu'elle perd son âme. Certains estiment que les musiciens Afro du courant dominant ont influencé la perception des Noirs à travers le monde, pas toujours de manière positive. Selon vous, est-il trop tard pour corriger cette idée de gangsters et de salopes qui semblent perdurer dans l'esprit des gens?
C'est complexe, il y aura toujours du négatif et du positif et malheureusement c'est le négatif qui semble attirer les regards, je pense que pour corriger cela, les médias, les producteurs et le public doivent également censurer ce qui semble être péjoratif. La provocation négative a toujours fait partie de la musique contemporaine, malheureusement, même le mauvais buzz semble se vendre. La représentation négative des personnes, comme les nouvelles négatives, sont toujours plus populaire. Certains d'entre nous qui ont un message positif doivent simplement continuer à faire ce qu'ils font.
Selon moi, à l’heure actuelle, très peu de décideurs sur la scène noire sont des musiciens. Il est donc difficile pour eux de comprendre où il faut orienter de la musique. Vendre bien ne veut pas dire vendre ce qui est mieux. En 2017, vous avez publié une autre œuvre solo avec un album produit sous le label Okeh Records, Ella: Accentuate the Positive. L’album comprend entre autres participations celles de l’ancien pianiste et directeur musical de Fitzgerald, Mike Wofford, les apparitions du bassiste Ben Williams, de la chanteuse Charenee Wade et de votre vieille amie la chanteuse, Carla Cook. Combien de temps il a fallu pour réaliser cet album et pourquoi pensez-vous que c'était important faire un album axé sur le travail d'Ella Fitzgerald?
reverse thread "nteri" Regina Carter, violon
Yacouba Sissoko, kora
Extraits
J'ai toujours été une grande fan d'Ella Fitzgerald, j'écoutais Ella dans mon enfance et j'ai toujours été attiré par sa musique. Cela me fait toujours ressentir de l'amour, de l’élévation. Dans presque tous les disques que j'ai enregistrés, j'ai toujours eu un air ou deux d'Ella. Et l’année dernière, c’était le centenaire de sa naissance et j’avais envie de faire un album hommage. Je me suis dit que beaucoup de musiciens penseraient à ses chansons les plus célèbres, mais j’ai choisi de me concentrer sur les pistes B de ses disques, peu connues. Il m’a fallu environ 2 ans d'écoute et de travail sélectif. Ce n’était pas facile, car parfois je choisissais une chanson avec un groupe et je découvrais qu’elle ne s’harmonisait pas correctement avec mon instrument. Il s’agissait donc d’un processus dans lequel nous devions prendre de nombreuses dispositions pour modifier et corriger en permanence. Au début, je ne voulais pas avoir de voix sur l'album. Finalement, j'ai décidé de demander à mon amie Carla de chanter sur Undecided, et à Miche Braden de Straight Ahead de chanter sur Accentuate the positive. Je pense qu'il était approprié de célébrer Ella et de demander à mes amies de Detroit de me rejoindre dans cet album hommage.