Flashmag Digizine Edition Issue 82 June 2018 | Page 17

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music

ray lema

Musicien emerite

Interview

Flashmag dans son édition de ce mois va à la rencontre de l’une des personnalités les plus importante de la musique noire de ces 30 dernières années; Ray Lema Musicien émérite est notre invitée. Dans les lignes qui suivent il revient sur quelques faits marquants de sa carriere, tout en nous donnant son opinion sur les questions relatives à la musique telle qu’il la conçoit et la perçoit. Il nous en dit aussi un peu plus sur ses perspectives d’avenir et ses prochains chantiers...

Bonjour Ray Lema, c’est un grand honneur pour la rédaction de notre magazine de vous avoir comme invité vedette, notre tribune est la vôtre le temps de cet entretien.

Sans tarder nous allons rentrer dans le vif du sujet, tout en commençant par le commencement. Vous êtes né en 1946 au Congo Kinshasa Léopoldville à l’époque,

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là-bas très tôt étant séminariste vous êtes en constant, contact avec la musique, cette passion aura raison de vous car vous accrochez la soutane pour adopter le clavier, vous aviez préféré la clef de sol à celle de st pierre, pour quoi? Que fut l’élément catalyseur de cette décision qui aurait sans doute créé la controverse dans votre famille?

Je n’ai pas “raccroché “ la soutane car je n’étais encore qu’un adolescent quand j’ai quitté le séminaire, et je suis d’abord allé au college puis à l’Université avant de devenir musicien professionnel, par ailleurs je devins guitariste (et non claviériste) dans le groupe de Gérard Kazembe. J’étais donc déjà un “jeune adulte” et la controverse avec ma famille s’est située sur le fait d’abandonner des études universitaires pour de la musique de boite de nuit …

En 1974 a seulement 28 ans vous devenez directeur du conservatoire musical de Kinshasa une fonction assez grave, pour un jeune home de votre âge d’alors, surtout si l’on se situe dans le contexte du Congo Zaïre de l’époque et du nombre de talents dont regorgeait le pays, Papa Wemba, Rochereau et bien d’autres , comment avez-vous réussi à mener à bien cette tâche, et qu’était votre relation avec vos congénères tels que ceux cités plus haut ?

Vous êtes bien mal renseigné. J’ai été directeur musical du Ballet National, et non du « Conservatoire National », qui n’a jamais existé en tant que tel, puisqu’en RDC, l’organisme public s’appelle l’INA (Institut National des Arts) qui regroupe la musique, la danse et le théâtre

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