Flashmag Digizine Edition Issue 80 April 2018 | Page 11

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de la populace noire des tropiques qui n’est pas un marché pour les produits manufacturés par l’occident à cause de la faiblesse de son pouvoir d’achat.

Aussi la logique d’une Afrique sans les africains n’est plus une vue de l’esprit la multiplication des conflits génocidaires, en Afrique subsaharienne, sont une guerre de dépeuplement strictement liée à la prédation des ressources minières du continent.

Pour survivre l’Afrique doit redéfinir ses priorités et « re-culturer » et les mouvements africanistes doivent prendre le relais et éviter de tomber dans les mêmes écueils qui plombèrent l’expansion des mouvements comme le négrisme de la caraïbe hispanophone et la négritude qui naquit en Europe et aux Etats-Unis s’encrant dans les thèmes ou les phénomènes littéraires qui dérivèrent du même radical prônant une prise de conscience de la populace noire mondiale dans un monde hostile. L’africanisme la fierté d’appartenir à l’Afrique et à son histoire riche, semble être devenu un phénomène culturel, qui attire les foules et les mêmes prédateurs capitalistes. Aussi il faudra éviter que comme d’habitude la vedette soit ravie aux africains et afro descendants qui jadis firent face pour le meilleure ou le pire à un mouvement occidental de récupération de l’art africain, à la tête duquel les artistes Vlaminck, Apollinaire, Picasso, Braque, Derain, Léo Frobenius, et autres, dont André Gide, célèbre pour son Voyage au Congo (1929), piochèrent allègrement dans le réservoir culturel africain pour se faire un capital conséquent et gagner une notoriété fulgurante. Réduire l’africanité un phénomène de mode et à un outil capitaliste est un procédé dangereux qui perverti le sacrée le rendant vulgaire, tout en le vidant de son essence.

Comme le disait Jean-Marie Abanda Ndengué dans son ouvrage De La Négritude Au Négrisme paru en 1970. " un nouveau système de vie et de pensée du Négro-Africain, ne peut que forcer une nouvelle vision du monde "

le négrisme, après sa timide prise de conscience, aura été considéré en Europe non seulement comme une mode du Noir introduite dans l’art et la littérature mais comme un paradoxe. Avant de gagner les lettres antillaises où, à l’époque, on a curieusement constaté que les premiers auteurs négristes étaient des intellectuels blancs qui, informés des travaux des ethnologues sur les survivances africaines dans le Nouveau Monde, s’inspirèrent des divers folklores afro-antillais pour créer leur fables, dans la même veine les épopées américaines de Stan Lee avec sa panthère noire s’inspirent directement de cette logique de récupération de la culture noire la tournant en phénomène de mode pour en faire un plat commercialisable lui vidant de son caractère  sacré  au passage..

Hubert Marlin Elingui Jr.

Journaliste

Biologie sources: scientific american