Flashmag Digizine Edition Issue 67 March 2017 | Page 8

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effrontément de les pratiquer, mais c’est devenu beaucoup plus un symbole de défiance contre la force dominante. Les victimes hélas sont encore les plus faibles, comme les femmes voilées ou les mineurs mariées de force.

Il est du reste primordial de relever que le paradigme de couleur et d’intégration, tel que défini et vécu par les centaines de millions d’africains à travers le monde n’est pas le multiculturalisme, qui n’est qu’un cache sexe, à la globalisation d’un schéma de pensée défini par la force dominante. Une force dominante qui dans les faits bénéficie par ses armées, de la plus grande force de persuasion qui lui permet d’imposer ses règles dans la gestion des affaires du monde.

"Le respect de l’intégrité identitaire de la race dite noire n’est tolérée dans le monde occidental, seulement lorsqu’elle est conforme à l’identité noire qui fut créée par l'establishment blanc

Le respect de l’intégrité identitaire de la race dite noire n’est tolérée dans le monde occidental, seulement lorsqu’elle est conforme à l’identité noire qui fut créée par les pères fondateurs de l’occident. Car seule l’identité issue de l’esclavage et de la colonisation facilite la pérennité du pouvoir de l’égrégore occidental sur la communauté noire globale. Il devient quasi impossible de se réclamer d’une identité authentiquement africaine et de vivre sans écueils dans un monde blanc ; c’est une réalité que les réactionnaires à l’ordre injuste établi devraient comprendre. Malgré ces turpitudes, il leur revient la lourde tache de se réinventer un monde qui répondraient à la philosophie de la vie qu’ils savent meilleure. Une tâche ardue mais pas impossible surtout lorsque l’on ne fait pas l’erreur de penser que le progrès technologique appartient à l’homme blanc et devrait , par

conséquent être rejeté dans la redéfinition des paradigmes Afro authentiques. Le progrès technologique appartient à l’humanité toute entière chacun y contribuant à sa manière même si là encore les découvertes de certains sont occultées alors que l’on veut satisfaire l’ego dominateur d’une communauté dont le communautarisme est tellement global qu’il est devenu la norme qui lui donne autorité et invisibilité.

En 2017 au moment de faire le bilan de la conquête des pseudo libertés des peuples noirs aussi bien dans les mouvements de droits civiques outre atlantique, dans la conquête des indépendances et la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud quand on a l’audace de regarder la vérité en face on se rend compte que les apôtres de la lutte noire qui ont pignon sur rue dans la presse occidentale ont combattu pour faire des femmes et des hommes noirs, des blancs dans le présent et le futur. Car, au moment où les langues africaines s’éteignent, au moment où la mémoire ancestrale tarie, et que les hommes noirs et les femmes noires dits modernes font absolument tout ce que font les blancs dans un model pensé et défini par l’homme blanc. Il n’y a plus que la couleur pour faire la différence entre noir et blanc, dans un monde blanc. Les 100 dernières années ont rendu le monde beaucoup plus blanc dans la diaspora noire en occident tandis qu’en Afrique le monde reste noire juste à cause du sous-développement, que l’on a tôt fait d’assigner à la définition de ce qu’est l’Afrique la jungle et la misère, tandis que la culture africaine qu’il ne faut pas confondre avec le sous-développement est une espèce en voie de disparition car pareillement d’aucuns ont fait comprendre à l’africain que le développement sous entendait se défaire de sa culture., qui serait honteuse. Et si l’homme blanc avait vu tout faux, on nous mènera ce monde blanc ?

Hubert Marlin

Journaliste écrivain