Flashmag Digizine Edition Issue 67 March 2017 | Page 15

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À quel moment de votre vie vous avez été convaincu que c'était le chemin ? Avez-vous eu des doutes ?

J'ai eu mon premier contrat en tant qu’actrice quand j'avais 8 ans. Dans mon esprit, c'était ce que je voulais faire de toute façon actrice ou chanteuse ... Je n’espérais rien d’autre. Mais bien sûr, en murissant, j'ai eu des doutes et des soucis comme tout le monde

Comment faire des études de musique à New York a affecté le reste de votre carrière ?

Je suis diplômé de l'université Fordham et je me suis spécialisé en musique. Quand j'étais à New York, j'avais une connaissance de premier ordre sur les majors et l’industrie du disque, j’ai été stagiaire chez toutes les grandes enseignes. Avant j'aimais la musique du point de vue extérieur, mais quand j'ai appris à connaître l'arrière-scène, cela a un tout petit peu refroidi mes ardeurs ... mais cela m'a donné une énorme expérience parce que je suis maintenant plus à même de savoir ce qu’il s’y passe vraiment. Ce que j'ai appris à l'école m'a aidé à mieux gérer ma carrière, être sur le terrain pendant mes années à New York m’a aidé à saisir les réalités de l'industrie.

Il est bien connu que les voies de l'art en Amérique sont saturées, par des millions d’aspirants qui espèrent briller un jour, était-ce la raison pour laquelle vous avez pensé qu’il fallait aller en Europe pour commencer votre carrière, ou c'était simplement par besoin artistique Explorer de nouveaux horizons pour nourrir votre art ?

Je voulais avoir une expérience de vie différente. J'étais fatigué de New York, j'étais là depuis 8 ans déjà. Vous savez que mes parents m'ont toujours encouragé de vivre ma vie pleinement sans artifice en tant que personne, alors je cherche toujours les expériences qui me permettent de grandir et d’apprendre en général, et j'ai toujours voulu avoir une vie plus large après mes études collégiales. Se déplacer à Paris m'a donné cette opportunité, et de voir en même temps ce qui était disponible pour moi, bien sûr, je savais que la France a été aussi dans le passé un point de chute pour plusieurs artistes afro-américains.

Mais surtout, c'était pour des raisons personnelles que j'ai déménagé à Paris et plus tard, j'ai pensé ok pourquoi pas voir ce qu’il y a lieu de faire dans le domaine des arts.

Cela fait 6 ans que vous êtes en France était-il difficile d'intégrer une culture différente ? Comment étaient vos débuts dans la ville de l'amour Paris ?

Sourires ... J'avais décidé de m’y rendre dès Octobre 2010, et j'ai finalement fait le déménagement en Janvier 2011. Je n’avais fait aucun plan, je n’avais pas d’argent, ni les moyens d’en faire. Bien sûr, la barrière linguistique était un problème… j’avais une certaine connaissance de l’espagnol en tant que native de Californie. Finalement, je suis allé en France comme fille au pair. la famille qui m'a hébergé m'a beaucoup aidé dans l'intégration au style de vie français. Généralement voyager n'est pas un problème pour moi et je suis ouverte à d’autres cultures donc ce n'était pas quelque chose de vraiment difficile à ce niveau. Cela m’a aussi permis d’apprendre beaucoup sur moi.

A Paris, vous rencontrerez Florian Pélissier et son Quintet comment se fait cette rencontre ?

J'avais une résidence d'une année pour jouer au Sunday Jazz Brunch du Réservoir, l'un des meilleurs lieux de jazz à Paris où se produit un artiste tous les dimanches, les DJ Julien Lebrun et Djamel Hammadi m'ont présenté à Florian avec l'objectif de travailler sur un projet pour célébrer les 10 ans De leur société de disques… c’est ainsi qu’ a commencé cette aventure.