Flashmag Digizine Edition Issue 109 September 2020 | Page 27

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pour faciliter les choses. C’est comme ça que j’ai appelé Landy afin qu’elle se joigne à nous. Elle est une chanteuse de musique du monde, mais aussi de musique lyrique. Alors elle m’avait demandé s’il était possible que l’on remonte la même chose ici après quelques années c’est depuis l’an dernier que nous avons commencé à concrétiser cette idée. Avec Colors Voices nous avions plusieurs dates arrêtées mais là, avec la Covid tout a été chamboulé.

Une question que l’on pose souvent très peu aux métis de peur les offusquer mais il est important à tout le moins de savoir surtout avec les tensions sociales actuelles si le fait d’être métis vous donne une vision moins passionnée et plus factuelle, du racisme puis que vous avez des parents aussi noirs que blancs. Y a-t-il une différence entre être noir ou métis en occident ?

Moi je dissocie toujours les choses, car il ya la couleur et il ya la personne. D’ailleurs même chez les métis il y a toute une gamme de couleur et on ne sait jamais là où ça s’arrête. Ce qui est intéressant c’est le métissage culturel. Je pense la personne qui vient de deux cultures a déjà plus de clés qu’une autre sur l’ouverture d’une 3e culture. Et je sais qu’il ya des gens qui m’aiment pour ça, car ils me disent souvent toi on peut te demander d’aller créer quelque chose même avec l’Inde que tu va-t’en sortir. J’essaye toujours de trouver le lien et je pense que pour moi le métissage c’est vraiment ça. C’est pourquoi j’aime des pays comme Cuba, car ils ont su faire le mélange. Ils n’ont pas sous-estimé la percussion, à la musique classique par exemple. Alors qu’en France on est dans une classification des valeurs, selon leurs critères à eux et c’est très difficile de s’en sortir. C’est l’occident qui a commencé le multiculturalisme, en allant vers les autres pourtant. Et puis venant du Cameroun aussi, un pays où il ya 250 ethnies on sait apprécier et vivre avec les gens différents. On connait l’homme. Que l’on enlève France O ou les musiques du monde, n’empêche que la société Française est métissée. N’empêche que par exemple à l’heure actuelle que l’on l’aime ou pas, Aya Nakamura est la chanteuse française la plus écoutée.

A votre avis la pandémie qui depuis secoue le monde devrait-elle déboucher sur quelque chose de positif ? Si en tant qu’artiste on imagine que cela est difficile, car les salles de concert sont encore fermées dans la majorité des pays. Mais dans votre création et philosophie de la vie est ce que cela a eu, ou aura une certaine incidence ?

C’est un peu tôt pour mesurer les effets que cette pandémie aura sur la vie. Pour l’instant je sais que j’ai 6 mois de travail d’annulé. Personne ne veut s’engager sur rien du tout. Je pense que ça va être à peu près deux ans de dégâts. Ma préoccupation pour l’instant c’est comment faire pour trouver les moyens pour survivre à tout ça. Bon pour la création je continue de créer sans problèmes.

Au moment de clore cet entretien Wambo a-t-il un mot particulier envers le public ? C’est quoi son agenda dans les mois qui viennent ?

Il est vide l’agenda même si je suis invité au festival Yaffé au Cameroun en décembre. Mais, on ne sait même pas si cela aura lieu. J’ai un concert à Lyon au mois d’octobre.

Le mot de la fin continuer de se battre, se réveiller pour pour changer les choses. Dans le monde noir et en Afrique il faut arrêter d’être nombriliste, à savoir croire que si le ventre et le bas ventre sont comblés, alors tout va bien.

Wambo Flashmag et son lectorat te disent merci pour cet entretien cordial et ouvert.

Propos recueillis par Hubert Marlin

Journaliste