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Flashmag August 2020 www.flashmag.net
de la Chine et du Japon, laisse penser que le marché qui en premier est constitué de la population qui consomme, devrait être redéfini.
Cependant, à cause de la poussée démographique et de l’échange global de l’information en temps réel, il devient de plus en plus impossible de tenir dans une tour d’ivoire, consacrant la richesse pour les uns et la misère pour les autres, si le niveau de développement des pays pauvres à grande natalité comme l’Inde, le Brésil et la majorité des pays de l’Afrique subsaharienne, ne se fait pas dans les plus brefs délais, un effondrement de l’ordre social économique du monde est à craindre. Le gouffre séparant l’extrême richesse des uns et la grande misère des autres engloutira le monde dans des crises d’instabilités sociales et politiques graves.
Le stop de la pandémie COVID 19, a fait
comprendre, à beaucoup que la loi de l’économie de marché, consacrée par les échanges globaux, en cas de d’étranglement, pouvait créer une crise indicible.
Si pendant la pandémie, l’économie numérique, dont les leadeurs tels Amazon ou Ali Baba, sont les seuls à avoir tiré profit, dans un monde où l’analphabétisme numérique reste important dans la zone sous-développée à forte démographie ; qu’adviendra-t-il lorsque le déclin en nombre des populations des pays développées conduira au déclin de la consommation ?
Depuis 2015, l’Europe est entrée en phase de dépopulation avec le nombre de décès supérieur au nombre des naissances. L’Europe berceau du capitalisme, ne doit sa croissance actuelle qu’à l’immigration, alors que vieillissement global de sa population va continuer de s’accentuer.
Pareillement au Canada Jusqu'au début des années 1990, l'accroissement naturel, avait presque toujours constitué le principal moteur de la croissance démographique du pays. Cependant, dès le milieu des années 1990, un renversement s'est produit : la migration internationale est devenue le principal moteur de croissance de la population Canadienne en raison notamment de la baisse de la fécondité et du vieillissement de la population. Vers 2030, on prévoit que le nombre de décès sera supérieur à celui des naissances. L'immigration sera alors le seul facteur de croissance de la population canadienne.
Au États-Unis grand consommateur des forces vitales de l’immigration, car le pays reste la plus grande destination des candidats à l’immigration ; la relative stabilité de la croissance démographique est strictement liée à l’immigration. Les immigrants venus du Mexique, et d’Amérique latine reste le groupe dont la population croit le plus vite. La communauté hispanique a surpassé la communauté noire américaine, comme second groupe racial derrière la communauté blanche, qui comme tous ses homologues occidentaux est frappée par un vieillissement, que l’épidémie des drogues dures est venue conforter. Cependant globalement depuis plus de 50 ans la croissance de la population aux États-Unis est en déclin constant. Au 1er juillet 2020, les Etats-Unis comptaient 328.239.523 habitants, soit une hausse annuelle de 0,5 % seulement, la plus faible progression depuis un siècle.
Alors que les politiciens populistes stigmatisent la haine contre les immigrants, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, pour gagner des mandats électifs, il est important de noter que la tendance globale à l’immigration des populations depuis au moins 20 ans est à la baisse, comparé aux taux globaux de croissance de la population. Si les conflits des années 2000 ont déplacé des millions de personnes. La majorité des migrations en Afrique par exemple se fait à l’intérieur des frontières du continent. Alors que l’Afrique ne représente que 17 % de la population mondiale aujourd’hui, sa croissance démographique ralentit moins rapidement que celle des autres continents : elle pourrait être, à la fin du 21e siècle quasi-égale de l’Asie, soit 40 % de la planète. L’Afrique est ainsi le continent qui comprend les flux migratoires les moins élevés au monde en proportion de sa population totale.
Le résultat des courses prouve que les prochains siècles se feront avec l’Afrique, l’Inde, et l’Amérique Latine qui devront s’assurer en premier qu’ils ont assez de ressources pour nourrir leur population croissante. Le déclin annoncé de l’économie néo libérale, et le vieillissement des populations occidentales, chinoise et japonaise, devrait ouvrir des opportunités plus égalitaires qui devraient permettre au pays de ces régions riches en ressources minières d’ajuster leur politique de développement, et de devenir des nations qui comptent dans l’échiquier mondial.
Hubert Marlin
Journaliste