Flashmag Digizine Edition Issue 103 March 2020 | Page 20

comme "Gravity At last" (2008), "Ticket to the world" (2011), "Billie-Eve" (2013), « Ayọ » (2017) et le plus récent « Royal », sorti le 31 janvier 2020. En pleine répétition au Portugal, en prélude à la tournée de Royal, Ayọ a pris quelques instants de son temps précieux, pour parler à Flashmag, de sa carrière, et de son Nouvel album, dans un entretien inédit, simple et édifiant.

Bonjour Ayọ, c'est un plaisir pour Flashmag et son lectorat, de vous avoir comme la Guest star ce mois-ci.

Merci beaucoup de m'avoir aujourd'hui.

Née en Allemagne, vous passez quelques années de votre tendre enfance au Nigeria, le pays de votre père ; avant de rentrer en Allemagne. Votre enfance a été secouée par l'instabilité votre mère qui sombre dans la drogue, vos parents qui se séparent et vous retrouvez dans des centres d’aide sociale. Je sais que cela peut être douloureux de parler de cette période de votre vie, mais qu'avez-vous appris de cette période de votre vie ? Comment cela a-t-il aidé à façonner l'artiste et la femme, que vous êtes aujourd’hui ?

Je crois que tout ce que nous traversons dans la vie, contribue à notre croissance. Rien ne se passe sans raison. Je crois que si ce n'était pas pour certains événements de ma vie, je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui. Je ne pense même pas que je serais en train de faire de la musique ; car, à cause de tout ce qui s'est passé dans ma vie, j'ai trouvé le besoin de m'exprimer. Pour me sentir mieux dans ma vie, j'ai dû utiliser la musique pour en parler. Vous savez, il est difficile de parler de certaines choses, mais lorsque vous utilisez de la musique, il n'y a plus de frontières.

Et les enfants et les adolescents qui traversent peut-être des situations similaires, que leur direz-vous, pour qu'ils puissent avancer dans leur vie ?

Je leur dirai de ne jamais cesser de croire en leurs capacités. Je sais que beaucoup de gens ne croient pas en Dieu, mais quand vous traversez des épreuves dans la vie, vous comprenez qu'il y a quelque chose de plus grand sur quoi nous devons compter. Je ne parle pas de religion. Mais c'est là, il ya quelque chose de grand qui régit ce monde, et je crois que c'est ce qui m'a beaucoup aidé. Tant que vous croyez que tout est possible. Ne laissez personne vous rabaisser. Il faut comprendre que la vie est faite de bons et de mauvais moments, et que vous devez en faire quelque chose de positif. Rien ne dure pour toujours, pas même la vie. Cela signifie que les mauvais moments passent aussi.

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À l'âge de six ans, vous avez joué du violon pendant une courte période, puis vous vous êtes tourné vers le piano et plus tard vous avez appris à jouer de la guitare. A cette époque, imaginiez-vous qu’un jour vous serez musicienne ? Quel est l'élément clé, qui vous a mis sur le chemin de la musique ?

Je crois que c’est mon destin… c’est quelque chose qui m’a été confié. Je pense que nous venons tous dans ce monde avec une mission. Je pense que l'univers a une mission pour nous tous. Ce n'est pas seulement mon don, j’en suis reconnaissante… mais je crois que je dois l'utiliser pour aider les autres.

Donc, pour vous, vous ne pouviez pas y échapper puisque c'est votre destin ?

Exactement.

À 21 ans, vous avez déménagé à Londres, et aviez souvent passer du temps en France et à New York. En 2002, alors que le public croyait que vous alliez sortir un album après votre démo, vous vous êtes retiré de la scène pour revenir, 4 ans plus tard avec un enfant et un album sous Polydor records. Était-ce exprès, ou simplement des circonstances indépendantes de votre volonté se sont imposées à votre emploi du temps ?

Des Circonstances… je suppose que c’est la vie. J'ai dû vivre d’autres événements de ma vie. En fait je pense aussi qu’il fallait aussi que je sois prête… il fallait mieux me préparer, pour ce que je devais commencer. Je dis toujours que la vie est comme une vague. Elle devrait être comme une vague… si c'est une ligne plate, cela signifie qu’on est mort. C’est tout simplement comme ça . Quand j'ai eu mon premier enfant, ce n'était pas facile, j'ai dû résoudre de nombreuses questions. Beaucoup de gens pensaient que j'allais être abandonné par mon label, mais cela ne s'est pas produit. J'ai eu tellement de chance que le patron de Polydor m’ait donné une réelle chance de réaliser mon destin ; parce qu'il a cru en moi. Il m'a donné la plus grande chance de ma vie, et il m'a dit que lorsque tu seras prête, nous irons au studio. Quand mon fils avait deux mois, je l'ai appelé pour lui dire que j'étais prête à enregistrer. Je suis allé à New York. Mon fils était assis sur sa poussette en studio pendant que j'enregistrais…

Körinn "Traversée "

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Propos receuillis par Hubert Marlin

Journaliste

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